dimanche 31 janvier 2016

Dégustation Mensuel - Saveurs et Harmonie : Saveurs du Lundi - Novembre - Les thés de Corée et du Japon

Bonjour à tous,

Avant propos, je tiens à vous rappeler que cet article risque d'être un tantinet long, je vous conseille donc de vous préparer une bonne dose de théine avant de vous attaquer à sa lecture. 

Pour commencer, sachez que j'ai mis très longtemps à écrire cet article, pour la simple et bonne raison qu'il s'agit sans aucun doute de la dégustation que j'ai le plus détesté depuis que j'y participe. 
Ce n'est ni l'accueil de Chloé dans la boutique Saveurs et Harmonie, encore moins l'histoire des thés du Japon, ni leur dégustation qui m'ont valu des difficultés à écrire cet article, mais tout simplement l'ambiance dont a fait l'objet cette dégustation.

En effet, un individu peu agréable, odieux, irrespectueux et insultant de surcroit (oui oui!) a cru bon de faire passer ce petit rituel mensuel pour un évènement majeur et s'est invité ainsi que 5 autres personnes à cette dégustation, obligeant Chloé à dire aux habituées de ne pas venir n'étant point sûre de pouvoir accueillir tout le monde. 
N'ayant pas eu le mot (enfin si mais un peu tard), je m'y suis rendue malgré tout... 
Autant vous dire la difficulté pour moi de vous écrire cette article, mais bon allons y !


Chapitre 1 : L'Histoire du thé au Japon

Nous avons donc été accueilli par Chloé et avons donc remonter le temps jusqu'à l'ère de la mythologie japonaise. 
La naissance du Japon serait le fruit du chaos océanique entre le dieu Izanagi et Izanami qui aurait engendré plus de 8645 îles dans tout l'archipel japonais. Devenu veuf, Izanagi engendrera le dieu Tsuki et la déesse du Soleil Ameratsu qui sera l'arrière grand mère du premier empereur Nippon d'après la légende qui a été essentiellement orale, jusqu'à l'exportation de l'écriture par les premiers étudiants japonais ayant appris l'écriture en Chine vers le 6ème siècle ap JC.
Représentation d'Ameratsu et des dieux Japonais (Source)
La voie du thé au Japon a débuté à cette même période (550 environ) lorsque la Corée adresse à l'Empereur Kinmei une sculpture de Bouddha (Sakyamuni) avec des bannière et des prières (sutra) ainsi que le thé en cadeau de Bouddha: ainsi à débuter l'agriculture du thé au Japon, on note que les première plantation organisé datent de 802. C'est à cette époque que le Moine Saicho, compagnon de voyage de Kukai , fondateur de la secte Shingo ramène et plante les premiers plant de thé à Sakamoto au pied de la montagne Hirizan (Hiei aujourd'hui) et y bâtit un temple bouddhiste. C'est en 815 que l'Empereur Saga promeut le thé et favorise l'apparition de nombreuses plantations dans tout le pays, devenant également des lieux de sanctuaires pour les moins bouddhistes.

Plus tard, durant l'époque Heian, le thé participe à l'amélioration et devient une boisson prisé des gens raffiné et de la beauté. Mais si les riches s'isolent et se tourne vers eux même, le pays voit apparaitre un mal profond qui rend la vie très difficile pour les paysans. C'est le début de l'histoire des Samourai et des Shoguns, délaissant les nobles et les empereurs à des taches subalternes ou de prières.
C'est également l'apparition de la seconde école de thé japonaise, celle des Song avec pour principale boisson la "mousse de jade" une poudre de thé vert battue dans l'eau, devenue la cérémonie du thé.
Mais ces nombreuses guerres entre les clans et les Samourai laisse de grande plaie financière particulièrement ce qui entraine un soulèvement qui rétablit l'empire et l'autorité impérial en 1336.
Le régime bien que fragile et l'état du pays chaotique, l'artisanat prospère dans les fabrication d'armure, de meuble en laque, de peinture et de porcelaines, dans le même temps les échange entre le Japon et d'autres pays occidentaux interviennent, laissant découvrir certains aspect de la culture occidental comme le christianisme puis certaines inventions comme la poudre à canon et les armes à feu au milieu du 16ème siècle.

Toyotomi Hideyoshi
En 1568, Nobunaga tire avantage de cet découverte des armes à feu pour abolir le titre de Shogun et se rend maitre du pays par la force, massacrant au passage de nombreux moines bouddhiste au mon Hiei ou à Osaka. A sa mort en 1582, Toyotomi Hideyoshi prend sa place et établit une forteresse à Osaka permettant de réunifier le pays, tout en interdisant le port d'armes au paysan et en modernisant les administrations et une grande majorité des temples bouddhistes.

A sa mort en 1598, c'est le général Tokugawa combattant les seigneur de guerre qui poursuit la réunification du Japon, obtenant en 1603 le titre de Shogun de l'empereur et instaure le régime d'hérédité dans les fonctions principales tel que le shogunat. Les mesures les plus importantes prises par les Tokugawa visent à empêcher tout rébellion et instaure une obligation des nobles a résider dans la capitale Edo au minimum 6 mois par an et pendant la période de retour sur leurs terres d'y laisser leurs familles en otage. Ces aller et venus entre province et capitale obligent ainsi les nobles à investir dans les routes et occasionnent de nombreuses dépenses dans les petits villages obligeant ceux ci à créer des auberges pour accueillir les visiteurs de marques, puis des maisons de thé afin de satisfaire les palais de leurs hôtes, rendant le thé plus populaire auprès des classes moyennes.
Les commerces se développant autour de ces villages, on voit une nouvelle classe bourgeoise apparaitre au fil des années, désireuse d'imiter au mieux la classe militaire; mais limiter culturellement par la loi, les marchands vont encourager le théâtre kabuki moins intellectuel ou le bunraku (théâtre de marionnette), ainsi que le développement des maisons closes, instruisant certaines femmes à la danse au chant et à la cérémonie du thé, les geishas.
(Source)
C'est ainsi qu'une grande spiritualité entoure la cérémonie du thé comme une communion artistique fragile et plaisante. Les Japonais comme les étrangers tombent sous le charme de cette cérémonie, si bien que cette époque nous a transmis que l'art était nécessaire et donc a perpétuer cette tradition particulièrement chez les femmes de la haute société (c'est considéré comme un signe extérieur de richesse que sa fille sache effectuer cette cérémonie parfaitement).
Les thé japonais actuel sont essentiellement des thé verts et les plantations sont situé quasiment exclusivement dans les régions sud de l'archipel, le climat y est relativement frais et les températures et précipitation assez homogène mais il n'est pas rare de voir utiliser dans les plantations des brasseurs d'air pour chasser l'humidité, bien plus présente que dans d'autres lieux du monde, juste avant une récolte pour éviter le gel des pousses.
Les récoltes ont lieu 2 à 4 fois par sans selon les parcelle et sont généralement mécanisé sauf pour les grands cru des jardin de Gyokuro, Tencha et Sencha. Les zones de culture les plus importantes sont la région de Shizuoka, Kyoto, l'Ile de Kyushu et Shikoku.
Le thé est un pilier de la société, elle est servi quotidiennement dans les restaurants (Bancha et Hojicha) ou bu en petit groupes d'amis (Sencha et Gyokuro) ou tout simplement dans une cérémonie du thé (Matcha).



Chapitre 2 : La Dégustation

J'ai décidé pour cette dégustation de ne vous mettre que mes notes de dégustation, les plus complètes possibles, ce je suis loin de me souvenir de toutes les émotions que j'ai ressenti lors de ma dégustation.


Thé Sencha d'été : Thé très doux aux notes très algué avec des notes légèrement poissonneuse. Astrigence modéré.

Kokeicha : ce sont des batônnets de thé de printemps que l'on garde traditionnellement pour les longs jours d'hiver. Moins prestigieux que le matcha, il n'en est pas moins très consommé dans l'archipel. Note algué douce ressemblant un peu a la spiruline au niveau de la forme avec des notes huileuse ressemblant beaucoup a l'huile de ricin ou de pépin de raisin.

Kukicha : Tige de thé. Avec des notes poissonneuse et iodé. Et une légère sensation huileuse au niveau des lèvres.




Thé grands crus :

Tamaryokucha : The en forme de sourcil ou des joailliers. Gout iode avec des note astrigentes plus importantes et une légère note algué.

Gyokuro; thé ombré avec un gout très prononcé d'algues et très douce et ronde.

Kabuse sencha:très iodé très doux très rond algue douce.


The nature au céréales:
Genmaicha : Riz grillée très présent avec le thé qui vient surmonté le tout avec sa douceur et sa rondeur.

Hojicha : C'est un thé de la récolte de novembre, dit aussi récoltes des cueilleuses. On a goût de grillé très puissante mais le gout du thé reste très bien discernable ce qui n'est pas pour me déplaire. On a aussi un gout de bois en copeaux. C'est un thé que j'ai offert en cadeau à un ami accro à la caféine, et bien, je peux vous dire qu'il a beaucoup apprécié en entame du thé. 

Mugencha: Graine d'orge associé souvent a du thé chez les hommes et bu telle quelle chez les femmes. On a un gout de céréales malté mais malgré tout assez doux.

Sobacha : Thé de sarrasin j'ai l'impression de retombe en enfance avec les galettes bretonnes que j'ai devoré pendant des année et des années. Ceux qui auront recu leurs étrennes sauront que c'est sans doute celui que j'ai préféré de la dégustation et qui je pense va m'accompagner encore un bon moment.

Pour clore la dégustation nous avons également eu le droit comme à l'habitude à quelques amuse bouche pour éponger un peu toute la boisson que nous avons ingurgité durant la soirée : Madeleine au Genmaicha, Petit pain au Muncha et Palet au Sencha (les seconds étaient d'ailleurs délicieux à ce que j'en ai noté).

Merci Chloé et à très très bientôt !



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